Focus macroéconomique, géopolitique et politique - Mars 2024
Cross Asset Investment Strategy

Macroéconomie : les PMI européens se redressent, mais la dichotomie entre l'industrie manufacturière et les services persiste
L'indice PMI composite de la zone euro est passé de 47,9 à 49,2 en février, ce qui reste inférieur au seuil d'expansion, mais signale un ralentissement du déclin de l'activité et la possibilité d'atteindre le creux de la vague. Cette amélioration est due à une stabilisation générale de l'activité dans les services, qui est passée de 48,4 à 50,2, tandis que l'industrie manufacturière reste en contraction, ralentissant de 46,6 à 46,1.
Si l'on examine les composantes sous-jacentes, l'indicateur composite de l'emploi s'est encore amélioré, ce qui témoigne de la résistance du marché du travail, mais, en filigrane, les différences sectorielles au niveau de l'activité se traduisent par une dynamique de l'emploi, le secteur des services augmentant le nombre d'emplois, tandis que les entreprises manufacturières réduisent leur main-d'œuvre.
Géopolitique : le Moyen-Orient face à un avenir incertain
Bien qu'Amundi ne s'attende pas à une escalade à court terme au Moyen-Orient par rapport aux niveaux actuels, il existe de nombreux risques sérieux à moyen et long terme émanant de la situation politique en Israël, d'une guerre possible entre le Liban et Israël, et d'une escalade potentielle entre Israël et l'Iran.
À plus long terme, Israël continuera d'être confronté à des menaces existentielles en raison des forces qui se sont déchaînées depuis le 7 octobre. La menace que l'Iran fait peser sur les États-Unis s'est également considérablement accrue. Son avancée nucléaire ajoute une nouvelle dimension au risque, ce qui signifie que l'Iran est une menace croissante que les États-Unis et Israël pourraient bientôt juger nécessaire de traiter.
Politique : l'UE revient au compromis "armes contre beurre”
Les dépenses de défense en Europe augmentent depuis 10 ans. D'ici 2024, 13 États membres de l'OTAN consacreront plus ou moins 2 % de leur PIB aux dépenses de défense, mais cela est loin d'être suffisant pour construire une défense crédible. L'arbitrage entre les dépenses militaires et les autres dépenses publiques (telles que les soins de santé et l'éducation) risque de se poser à un moment ou à un autre.
Les opérations ayant des implications militaires ou de défense ne peuvent être couvertes par le budget de l'UE (article 41 du traité UE). Ursula Von der Leyen vient de proposer la création d'un commissaire européen à la défense et d'annoncer une "stratégie industrielle de défense européenne" destinée à stimuler la production et à faciliter l'acquisition de biens de défense dans l'UE.
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